Visite technique à Solers :
Ce jeudi 6 octobre, à l’occasion de la pluridisciplinarité sur la thématique : « les outils juridiques et les aménagements du territoire », la classe de première du bac technologique Science et Technologie de l’Agronomie et du Vivant option (aménagement et valorisation des espaces) du Campus Bougainville, accompagnée de leurs professeurs Mme Saxer et Mme Hege , ont été reçus par M. Groslevin, Maire de la commune de Solers.
La visite a débuté par l’arboretum. Cet espace planté d’espèces d’arbres et d’arbustes de collection, résulte d’une concertation entre habitants.
Ce lieu est le fruit d’un travail collectif qui a ensuite été validé et porté par un paysagiste puis réalisé grâce à la mairie.
Mr Groslevin explique que malgré le passé rural de ce village, aujourd’hui, le caractère « dortoir » de Solers, nécessite des initiatives de ce genre.
En effet cela permet aux habitants de se réapproprier le territoire communal autour de thématiques porteuses de sens, tant écologique que social.
Cet endroit est en effet très agréable et sert, le week end, comme lieu de promenade à de nombreux Solersois.
La visite se poursuit par le chai où le groupe est rejoint Mr Devot ; vice- président « du clos des chartreux ». Le groupe apprend que cette association est à l’origine de la plantation de 300 pieds de vignes.
Cela permet de renouer avec le passé viticole de cette commune qui a cessé, suite aux attaques de phylloxera, vers la fin du 19ème.
Déjà en 1392, il est fait référence de cultures de vignes qui étaient dirigées par les Chartreux. D’où le nom de cette association !
Cette année, ces vignes ont permis de produire 370 litres de vin. Ces vignes sont dites « culturelles » cela signifie qu’il n’y a pas de possibilité de commerce. Tout un cahier des charges régit ce statut bien particulier.
Le groupe se rend ensuite sur la parcelle des vignes. Le raisin a été récolté par 20 personnes volontaires en septembre. Deux cépages sont présents un chardonay et un pinot.
Cette association est aussi un moyen de redonner des savoirs faire ruraux à ses habitants.
Mr Groslevin conduit la classe dans la salle des conseils afin d’expliquer ,ce en quoi, le PLU (Plan local d’urbanisme) est utile à toute implantation dans son village.
Ce village s’étend sur 642 ha, mais l’habitat est surtout sur un peu moins de 100 Ha. Ce village présente des constructions sur le plateau et il faut savoir que l’Yerres, qui est la rivière qui passe dans ce village, est à l’origine d’une forte pente puisque la rivière coule en fond de vallée.
C’est la raison pour laquelle il existe des coteaux assez pentus.
Ces coteaux qui sont souvent laissés à l’abandon, auraient pu être classés par le département grâce à une mesure de protection nommée « ENS » Espace naturel sensible. Cela ne s’est pas fait car les propriétaires s’y sont opposés craignant ne plus être libres de faire ce qu’ils souhaitaient sur leurs parcelles.
M. Groslevin explique tout l’emboitement de règles d’urbanisme qui contraignent les possibilités de constructions.
Tout d’abord il existe le SDRIF (Schéma directeur d’ile de France)
C’est un schéma, qui à l’échelle de l’ile de France, décide de toutes les potentialités futures de transformation du sol.
Ce SDRIF est en cours de révision et conditionnera toutes les implantations d’habitats, de commerces, de zones d’artisanat et plus encore jusqu’en 2040 sur toute l’ile de France.
Ce document est supervisé par les services de l’état. Le Président, le préfet de région et les maires des grandes villes sont dans la commission qui définit le SDRIF.
Le PLU est obligé de se conformer au SDRIF et c’est ainsi que le règlement d’urbanisme sur la commune se construira pour de nombreuses années en redéfinissant toutes les zones de la commune avec des attributions particulières.
Dans ce PLU, qui est un gros dossier que présente le maire, on peut trouver plusieurs sous parties. Il y a des cartes, il y a un descriptif de la commune qui reprend son histoire, son évolution, il y a aussi un PADD (plan d’aménagement et de développement durable) qui trace l’avenir de la commune. Il y a encore un règlement qui régit la hauteur des murs, la qualité des sols (perméables ou imperméables) et toutes sortes de règles qu’il faut savoir respecter.
Il y a encore les servitudes comme par exemple les lignes de TGV ou bien de gaz et on y trouve enfin des documents annexes comme le PPRI (plan de prévention des risques d’inondation)
Un élève de la classe, demande s’il est possible de consulter ce document, par exemple, avant que de prendre sa décision pour acheter dans la commune.
M. Groslevin répond que ce document est consultable librement en mairie, si non il existe aussi le cadastre qu’on peut consulter par ordinateur.
Dans cette commune de 1243 habitants, il est une réunion très importante et essentielle pour qui veut changer des choses. C’est le conseil municipal.
Cette réunion publique permet de connaître la vie de la commune et des choses qui s’y feront. On apprend que le maire prend ses décisions soit par délibération soit par arrêté. La délibération se fait lors du conseil municipal, les arrêtés sont plutôt faits pour la circulation.
Cette réunion s’achève en fin de matinée avec la sensation d’avoir appris énormément de choses et de voir qu’en effet, ce n’est pas aussi simple, qu’on se l’imaginait, de prendre des décisions sur une commune !
Un grand merci à Mr Groslevin pour cette matinée riche d’informations et essentielle pour la compréhension des règlements d’urbanisme nécessaires à cette formation bac technologique STAV. En effet durant ces deux année de 1ere et de terminale, les élèves de cette classe devront comprendre la gestion des milieux urbanisés , des milieux forestiers, des milieux naturels et des milieux humides et c’est vraiment une aide précieuse que de pouvoir ainsi s’appuyer sur les compétences des acteurs du territoire . Les élèves sont repartis enchantés de cette matinée et leurs professeurs aussi !


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